Les 16 et 17 décembre 2024 le Grand Bon Pasteur, composé d’un EHPAD, d’un Accueil de Jour et d’un Centre Ressources, a accueilli la Haute Autorité de Santé pour une évaluation approfondie de l’établissement. Cette occasion a permis aux professionnels de partager leurs expériences et leurs perspectives sur le fonctionnement et la qualité des services offerts.

Plusieurs professionnels de l’établissement ont été interviewés : Fabrice Raynal (aide-soignant), Christine Philip (infirmière), Fadella Kerkour (aide-soignante), Catherine Rouhet (assistante RH), Fleur Armbruster (psychologue), et Julie Vizzavona (psychomotricienne).

Comment vous êtes-vous préparés pour cette évaluation ?

Tout au long de l’année avant l’évaluation, l’équipe de direction nous a sensibilisés au référentiel de la HAS, notamment à travers l’étude de cas pratiques. Nous avons également été formés aux droits fondamentaux des résidents avec l’étude d’un article de la Charte des droits et des libertés de la personne accompagnée, chaque mois de l’année.

Mais c’est surtout lors de deux réunions à quelques mois du jour J que nous nous sommes vraiment « préparés ». Un planning précis des deux journées d’évaluation nous a été remis et cela nous a aidé à nous projeter. Il y a eu beaucoup d’informations à intégrer, ça a été dense, mais on a appris beaucoup de choses et on s’est sentis bien préparés.

Nous avons également pris des temps informels entre membres de l’équipe pour échanger et faire des liens sur des sujets non spécifiques à nos métiers.
On y est allés un peu stressés, mais confiants malgré tout !

Deux évaluatrices sont venues au sein de l’établissement pendant deux jours. Elles avaient des approches et des tempéraments différents auxquels
il a fallu s’adapter mais elles étaient bienveillantes et intéressées par notre travail.

Une fois l’appréhension passée, nous nous sommes rapidement plongés dans l’exercice en confiance et les échanges ont été fluides.

C’était un véritable « ping-pong » entre professionnels, on s’est fait des « passes » naturellement entre nous pour les prises de parole. Quand l’un ne savait pas, l’autre prenait le relai.

Certains membres de l’équipe ont été d’un grand soutien, soit pour relancer les réponses soit sur la recherche documentaire (sur le logiciel métier notamment) qui doit être rapide et efficace, mais nous nous sommes tous sentis inscrits dans le collectif et soutenus par les collègues.

Il pouvait y avoir parfois un côté répétitif dans les questions mais cela fait partie du jeu.
Les évaluatrices ont vu qu’on était préparés, qu’on prenait l’exercice au sérieux et cela a été un point positif. Elles ont également relevé la grande pluridisciplinarité du groupe et y ont été sensibles.

Comment s’est déroulée l’évaluation ?

Comment l’avez-vous vécue ?

L’évaluation vous semble-t-elle correspondre à la réalité de votre travail au quotidien ?

Oui. Les questions, centrées sur la personne accompagnée, nous ont parues pertinentes et représentatives de notre quotidien.

On a pu parler de nos actions auprès des résidents et les évaluatrices n’ont pas cherché à nous amener ailleurs. Elles venaient du terrain et ça se voyait.

Les résultats ont valorisé notre travail, on ne s’attendait pas à cette reconnaissance. Cela nous a confortés dans ce que l’on sait faire, dans notre métier.

Le plus important pour nous est qu’elles ont ressenti les valeurs qu’on porte et l’ont retranscrit dans le rapport : l’humanité, la bienveillance, l’accompagnement de fin de vie, ce qui fait cohésion entre nous.
Il y a bien-sûr des axes d’amélioration : on le sait, on peut faire mieux mais on va dans le bon sens ! On est fiers de ce travail.

Depuis l’évaluation, on s’intéresse davantage aux autres professionnels de l’établissement qui a beaucoup de dispositifs. Cette expérience a élargi notre horizon à d’autres services et métiers, à d’autres collègues que nous ne côtoyons pas tous les jours.

Ça nous a permis de nous rendre compte qu’il y a un réel sentiment d’appartenance au Grand Bon Pasteur chez les professionnels, ce n’est pas juste un travail, ça nous a rendus fiers de faire partie de ce groupe.

On aimerait poursuivre la dynamique, que ce collectif continue à vivre pour maintenir la cohésion d’équipe.
Au niveau de notre travail quotidien, nos axes d’amélioration portent notamment sur les protocoles, la traçabilité, l’écrit.
Cette expérience a donné du sens à la traçabilité : on se dit toujours que c’est du temps perdu mais on a compris que c’était essentiel pour garder une trace de notre travail et maintenant lors des transmissions nous en tenons compte.

On va s’améliorer sur la traçabilité, la prochaine évaluation sera parfaite !

Et la suite ?